WOLVES... ARE... HUNGRYYYYYYYYYYYYYYYYY !

Luther avait soif. Une de ces soifs qu'il se devait de rassasier avec une bonne bière bien fraîche. Agréable en fait quand on vient d'arriver dans un terrain inconnu d'appréhender la chose avec toute l'indifférence nécessaire, et rien de tel que de se désaltérer en toute impunité. C'est pourquoi le Red Wolf s'est arrêté devant un distributeur de boissons fraîches. Dommage pour lui, aucune boisson alcoolisée en stock, donc aucun plaisir de se rafraîchir la gorge et de s'embrumer l'esprit avec les vapeurs d'alcool. Cependant, ce n'est pas ce qui arrête cet homme, lui qui trouve toujours de quoi s'amuser. Pas de bière ? Pas de problèmes, un bon coca fera l'affaire, aussi prend-t-il la peine de fracasser proprement la façade de la machine afin de se servir de trois canettes –deux pour les poches de son manteau, et un à la consommation immédiate.

Luther Kay : "Je sens que je vais aimer cet endroit."

Oui mais voilà, il n'était pas seul sur place. Un vigile ? Non, juste un gros plein de soupe avec un micro à la main en train de faire chier le Red Wolf. Et il ne fait pas bon d'emmerder le géant en pleine consommation. La preuve, feignant la surprise, il vient juste de recracher les gorgées qu'il allait avaler en plein sur la gueule de ce tas de graisse mal rasé.

Luther Kay : "Hey, le gros, on t'a jamais dit de ne pas déranger en plein repas ?"

Jim Pachter, s'essuyant la gueule : "Mais vous ne faisiez que boire !"

Luther Kay : "Et en plus tu veux me contredire. T'es mal barré, gras double. Qu'est-ce que tu veux ?"

Jim Pachter : "Hum… je suis interviewer de la Adrenaline Championship Wrestling, c'est mon boulot de vous faire chi… pardon, de connaître vos premières impressions."

L'homme se met à rire, sans raison, puis finit d'une traite son coca avant de jeter la canette vide, préalablement écrasée de la main, par terre. Il sort de sa poche intérieure un paquet de cigarettes, en prend une et l'allume devant le journaliste.

Jim Pachter : "Pardon, mais il est interdit de fumer dans les locaux de la ACW, comme il est interdit de jeter les ordures autre part que dans les corbeilles…"

Luther Kay : "Et ? C'est toi qui va m'en empêcher, peut-être ? Vas-y ! Punis-moi ? Montre-moi que tu es un honnête homme et dénonce-moi !"

Jim Pachter : "Oui mais c'est interdit de…"

Il n'a pas eu le temps de finir sa phrase que Luther Kay le choppe violemment par le col et le ramène tout contre lui, les yeux dans les yeux, avec un sourire en coin sur les lèvres. Un de ces rires inquiétants, presque démoniaques.

Luther Kay : "T'as pas l'air de comprendre ce qui m'amène ici, alors je vais mettre les points sur les I une bonne fois pour toutes avec ta grande gueule de con. Ici, je fais ce que je veux, où je veux, quand je veux. Si quelque chose me plait, je le prends, que ce soit une femelle ou un objet. Si quelque chose ou quelqu'un ne me plait pas, je le fracasse. Si je veux une ceinture, je la prends et j'envoie son ancien porteur à l'hôpital avec ses dents. Je suis pas là pour faire de la figuration, je suis là pour prendre mon pied à tout casser et m'éclater un max. Et tous ceux qui se mettent en travers de mon chemin feront connaissance avec ma jolie batte. Oh mais suis-je impoli… j'ai oublié de faire les présentations !"

BAM ! Coup de batte sur le crâne de Jim Pachter ! L'interviewer s'effondre lourdement sur le sol pendant que Luther sort une des canettes de coca prises auparavant de la machine fracassée par ses soins, l'ouvre tranquillement et en verse tout le contenu dans la gueule du gros tas de graisse inconscient.

Luther Kay : "C'est cadeau, mon gros !"

Ah et puis un autre coup de batte dans les côtes pour bien faire passer le message, et le Red Wolf repart tranquillement en finissant sa clope.

Luther avait soif. Bah oui encore. Sauf que là, pas de distributeur automatique à l'horizon pour se faire la main. Alors quoi de mieux que de passer à un bar miteux pour se désaltérer le gosier en fracassant des crânes à gogo et en embrassant les minettes échaudées. Un programme des plus réjouissants pour le Red Wolf qui en salivait d'avance s'il n'y avait pas un petit problème en vue… Oui, planté devant lui, jouant des castagnettes avec ses genoux tout en tenant fébrilement son micro se trouve le reporter de choc de la ACW, j'ai nommé Jim Pachter.

Luther Kay : "Qu'est-ce que tu veux, sombre fiotte ?"

Jim Pachter, déjà tout en sueurs : "Bon… bonsoir, m…m…monsieur Kay."

Luther Kay : "Tu commences mal ta soirée, pauvre merde !"

Et pan ! Un coup de batte dans la gueule pour bien commencer l'interview ! Jim Pachter s'effondre évidemment sous le coup avant de se faire relever illico pronto et manu militari par Luther Kay d'une main.

Luther Kay : "Ca, c'est pour m'avoir appelé Monsieur. C'est soit Luther, soit Maître, soit tu rampes dans ton propre sang. T'as compris ? Et arrête de te pisser dessus sinon tu y as droit !"

Jim Pachter, bien groggy mais tentant de reprendre son sérieux : "O… oui, mo… Luther."

Luther Kay : "Brave petit. Allez accouche, j'ai pas que ça à faire."

Jim Pachter : "Vous avez agressé Prince Dastan sur ordre de William Banks. Pourquoi ?"

Luther Kay : "Ordre ? Tu te fous de ma gueule, là ? Je vais t'expliquer une chose, petit merdeux. Je n'ai rien à foutre de ce petit morveux de William Banks qui se croit le boss parce qu'il est né dans un panier rempli de billets verts. Je n'ai rien à foutre que William Banks soit le patron du show, et je m'en fous de savoir si ce gamin doit encore demander à sa maman de lui changer ses couches. Il a au moins le cran de venir en face de moi et me demander en direct un service qui me plait, et je l'ai fait. Aussi simple que ça."

Jim Pachter : "Mais vous ne le connaissez même pas ! Comment pouvez-vous dire que ça vous amuse ?"

Luther Kay : "T'as encore rien compris, pauvre débile profond. Tu veux un coup de batte pour te rafraîchir la mémoire ? Ce que j'aime, c'est fracasser des crânes, battre les hommes ou femmes jusqu'au sang, satisfaire mes envies, quelles qu'elles soient ! Si j'ai envie de défigurer une jolie fille et l'embrasser ensuite à pleine bouche, je le fais ! Si j'ai envie d'envoyer un petit lutteur insignifiant à l'hôpital la nuque broyée, je le fais ! Si j'ai envie de suivre une directive, je le fais ! Personne ne me donne d'ordre, et personne n'est au-dessus de moi ! Je fais ce que je veux, quand je veux et où je veux !"

Mais alors que Jim Pachter allait répondre, ou poser une autre question, il se fait sécher par un autre coup de batte en pleine face !

Jim Pachter , presque inconscient : "Mais… je n'ai… rien dit…"

Luther Kay : "La ferme, Jimbo ! J'ai un message à passer aux tafioles de la Ridim Hardcore !"

Et Bam ! Troisième coup de batte qui achève de mettre l'interviewer hors d'état de nuire. Luther Kay essuie le sang de son arme sur la veste de sa victime avant de prendre le micro et s'adresser à la caméra.

Luther Kay : "Parlons peu mais bien, bande de fiottes. A Destiny, j'ai prouvé que j'étais pas là pour faire de la figuration. Dans cette battle royale, vous aviez beau essayer de vous mettre à plusieurs contre moi, mais c'est vous qui tombiez comme des mouches. Mention spéciale à la bombasse brésilienne qui a pris son premier cours de vol plané en voulant imiter Bruce Lee sur ma pomme. Tu peux dire merci à ton Ricard qui n'a rien fait pour éviter de te foutre la honte. Quant à toi, Ricardinho, tu es officiellement l'homme le plus chanceux du monde en gagnant cette battle royale. Tu n'a pour ainsi dire rien fait pendant tout le match, et t'as en plus beaucoup de mal à m'éjecter tellement tes petits coups de pied ressemblaient à des piqûres de moustiques. J'ai fait le plus gros du boulot, t'en a profité, c'est bien, mais faudra en assumer les conséquences. A partir de cet instant, vous êtes, toi et toute ta clique, mes proies, du bétail à dépecer. Et que ce soit le négrot de Aubrey, la tantouze de Matthew, les maracas ambulants de Keira ou toi, vous n'allez pas vous en sortir indemnes."

Un sourire mauvais se dessine sur les lèvres du Red Wolf.

Luther Kay : "Ridim Hardcore, hein ? Vous allez bientôt mettre votre nom à l'épreuve, et je vais vous montrer à quel point vous ne méritez pas de vous proclamer Hardcore. I AM HARDCORE ! Vous quatre allez passer une épreuve : vous tous contre moi dans un 4 on 1 handicap match! De la folie ? Oh non, loin de là… la certitude d'être supérieur à vous tous réunis ! Pas de un contre un, vous n'auriez aucune chance contre moi. Soit vous acceptez, soit vous fuyez comme les sombres fiottes que vous êtes. Mais quoi qu'il se passe, vous n'êtes pas à l'abri. YOU WILL BE MY NEXT VICTIMS !"

Le Red Wolf fait semblant de s'en aller, mais revient brusquement fixer l'objectif de la caméra.

Luther Kay : "… 'cause wolves… are… hungry."

Nous rencontrons des problèmes techniques suite au coup de micro administré par Luther Kay en plein objectif. Veuillez nous excuser pour le gêne occasionnée.