Une petite part d'Italie.

La demeure des Sigliani, une grande bâtisse de 2 étages dont la façade a été ravalée depuis peu, des jardins gigantesques, des fleurs multicolores, des fontaines représentant des chérubins urinant, une pelouse d’une magnifique couleur verte clair, une Lamborghini garée dans l’allée centrale, Vittorio Sigliani plus élégant que jamais dans son costume Gucci sort de la voiture vite suivi par ses 2 hommes de mains Pic à glace et Cutter.

Cutter : Mais enfin patron vous êtes fous ou quoi ?!!... Vous voulez vraiment tout lâcher, nous lâcher pour commencer une carrière dans le catch ?? Vous ne vous souciez donc plus de votre image?

Vittorio (de sa voix douce de Sicilien) : Calme toi, Cutter. Tu sais bien que le business des déchets est toute ma vie et le sera toujours, mais j’estime que mon frère Bartoloméo saura aussi s’en occuper aussi bien que moi ! J’ai simplement envie de réaliser mon rêve d’enfance, quelque peu modifier ! Je t’explique, durant toute ma tendre enfance j’ai souhaité devenir combattant MMA mais j’y ai renoncé lorsqu’on m’a jugé trop dangereux pour ce sport, mon rêve ayant été brisé et ne sachant plus quoi faire j’ai rejoint un gang, les années ont passées, je domine le milieu depuis et je ne doute pas que j’ai fait le bon choix mais depuis quelques mois déjà je me sens vieillir…

Pic à glace : …Patron, tu n’es pas vieux!…

Vittorio (d’un ton plus sec) : ….Ne m’interromps pas. Comme je disais je me sens vieillir et comme vous le savez dans le milieu où nous sommes l’espérance de vie est mince, et puis il y a quelques jours en zappant sur le câble je suis tombé sur un programme qui m’a beaucoup plus, le premier show de la ACW, une fédération toute neuve à l'avenir prometteur, j’y ais vu des erreurs de la nature laisser libre court à leur violence en se frappant avec divers objets, des joutes verbales et des rebondissement dignes du théâtre…et beaucoup de sang ! Et je me suis dit si des clodos chopés dans la rue en sont capable…Pourquoi pas moi ?!! J’ai donc engagé un coach personnel pas plus tard que ce matin afin qu’il me remette en forme, puis je vais pratiqué la lutte avec quelques uns des meilleurs entraineurs ayant jamais foulé le ring…Et finalement rekoindre la ACW! Voilà mon nouveau rêve percer dans le milieu du catch, humilier ces monstres, et me prouver à moi-même que je ne suis pas rouillé, et quand j’aurais accompli cela j’estimerais que je pourrais récupérer le business.

Cutter : Mais enfin ce n’est pas raisonnable ce sont des monstres bourrés de stéroïdes qui font ça pour gagner leur vie et toi tu es un Sicilien de 35 ans, chef de gang respecté et dont la fortune et la réputation est déjà faite depuis longtemps!

Vittorio : C'est ma décision, ensuite vous êtes avec moi ou contre moi.

Pic à glace : Quelques soit tes choix nous seront toujours derrière toi patron et tu le sais.

Les trois hommes pénètrent dans le hall de la demeure.

Cutter : Tu es sûr que Bartoloméo est digne de confiance, enfin je veux tu ne m’avais pas dit qu’il était fan d’un clown sadique de Stephen King ?

Vittorio : Non, tu confonds avec mon frère Jérémy dont on n’a plus eu de nouvelles depuis son entrée en asile. Bartoloméo a été mon second pendant des années et je suis persuadé qu’il sera à la hauteur, il sera peut-etre meme meilleur que moi-meme je l'ai été.

Pic à glace : Au pire si jamais tu n’arrives pas à gagner on peut toujours t’aider.

Vittorio : Je gagnerais ne t’inquiètes pas, c’est surement pas ds mec comme Less Grossman, un chauve obèse et Matthew Duke, un petit vantard prétentieux sans le moindre talent qui vont m’en empêcher, sur ce faites vos valises et retrouvez moi dans le hall dans ¼ d’heure on a un avion à prendre dans une heure et demi.

Cutter : A vos ordres, boss.

Les 3 hommes se séparent chacun dans une direction différente.

-FIN-

L’image nous montre la loge de Don Vittorio, on voit ce dernier placé derrière un grand piano de couleur noire, assis sur un tabouret il y joue une mélopée d’un rythme à la fois doux et entrainant, la symphonie inachevée de Beethoven. Cutter et Pic à glace l’observe adossés au bureau de leur boss, on peut voir au regard vide de Pic à glace qu’il s’ennuie à mourir mais bon tout le monde n’apprécie pas la musique classique. Don Vittorio s’arrête finalement, oui il a achevée la symphonie inachevée de Beethoven, c’est drôle en effet. Alors que Cutter et Pic à glace, faisant preuve d’hypocrisie applaudissent aussitôt leur Padrino.

Cutter : C’était splendide patron !

Pic à glace : Ah oui, oui c’était vraiment magnifique boss…

Don Vittorio : …Pas la peine de faire ton lèche-botte Pic à glace j’ai bien vu que tu t’ennuyais à mourir, si tu n’apprécies pas ais au moins l’honnêteté de l’avouer.

Pic à glace : Désolé Padrino.

Don Vittorio : Oh ce n’est rien mais à l’avenir, sois plus discret.

Don Vittorio retire sa partition de l’appui prévu à cet effet sur le piano, quitte son tabouret avant de rejoindre son bureau. Ses deux hommes de main s’en écartent aussitôt évitant ainsi toutes représailles.

Pic à glace : Au fait patron vous pensez gagner votre match de la semiane prochaine?

Don Vittorio : Dans toutes compétitions il y a des défaites, elle est inévitable...pour les pauvres, mais moi je suis riche et puissant ce qui signifie que je ne peux perdre. Et encore moins face à un jobber Asiatique qui tire vers la fin de sa carrière.

Pic à glace : Ca reste un vétéran du monde de la lutte! Il est donc trés expérimenté.

Cutter : Expérimenté, peut-etre, mais mauvais assurément.

Pic à glace : Et sinon boss vous vous attendez à faire parti du match pour le titre de la ACW à Destiny?

Don Vittorio : Ne brule pas les étapes trop vite, Cutter, il me faudra du temps avant de m’approcher de ce titre, et le temps c'est de l'argent! Et l'argent j'en ai des tonnes! Autrement dit je suis persuadé que je ferais parti du match pour ce titre.

Pic à glace : Et si les dirigeants ne te donnent pas ta chance à Destiny?

Don Vittorio : Ils s'exposeront, eux et leurs familles à une Vendetta!

Cutter : En parlant de famille, il semblerait qu’on ait retrouvé la trace de ton frère Jérémy, il lutterait pour une fédération rivale sous le pseudo de…Merde, c’est quoi déjà…Je crois que c’est l’avare ou Picsou, quelque chose dans ce style.

Don Vittorio : Mmmm…Je préférais reparler de cette affaire en privé.

Le Sicilien éteint la caméra avant de quitter la loge en compagnie de ses deux armoires à glace qui lui servent d’homme de main.

-FIN-

Les évènements suivants ont lieu juste après Sunday Night Furor 8. Les spectateurs, satisfaits du show de qualité auxquels ils viennent d’assister (Moi ? De la lèche…Alors ça non), quittent l’arène. Les fans de la ACW ont à peine fait quelques pas qu’ils sont interpellés par un homme de carrure imposante…Il s’agit de Cutter, le garde du corps personnel du parrain Don Vittorio Sigliani.

Cutter : Eh les fans ! Ca vous tente de la marchandise officielle de la ACW ?! Si oui suivez moi jusqu’à notre stand.

Enfant, s’adressant à son père : Oh oui, papa ! Suivons-le, je veux un t-shirt Sean Boswell.

Cutter : Je suis désolé, nous n’en vendons pas. Vous ne pouvez acheter que des t-shirts de gagnant, autrement dit Sean Boswell et Kash n’en auront jamais...Par contre on en a de Matthew Duke, Velocidad, Aubrey Preyan, Less Grossman, Matthew Duke, Gabriel, mon boss Don Vittorio et bien d’autres encore !

La foule suit Cutter jusqu’au stand de Vittorio, où ce dernier et ses employés se préparent à arnaquer cette foule de pauvre couillons…Cinq minutes plus tard le stand est dévalisé, les caisses sont pleines. Don Vittorio et Cutter ont remballé le stand et s’apprêtent à quitter les lieux lorsqu’ils sont interrompus par un journaliste et son caméraman.

Journaliste : Ah monsieur Sigliani j’ignorais que vous vendiez la marchandise officielle de la ACW.

Don Vittorio : Oui, de la marchandise officielle...

Journaliste : Mais Cutter vient de dire que c’est la marchandise officielle de la ACW, non ?

Don Vittorio : Ecoute gamin, je suis un homme d’affaire moi ! Et baratiner les gens fait partie de mon boulot.

Journaliste : Je comprends...Bref comment appréhendez-vous votre futur match face à Kash ?

Don Vittorio : Je n’appréhende pas mes matchs ! Je les vis, j’improvise sur le moment et jusqu’à présent comme vous le voyez ça fonctionne plutôt bien.

Journalise : Oui, mais ça c’est parce que vos gardes du corps interfèrent dans vos matchs à tout bout de champ.

Don Vittorio : Encore une remarque de ce genre et cette interview comme ta vie s’achèvera.

Journaliste : Pardon...Pardon, excusez-moi.

Don Vittorio : C’est bon te chie pas dessus non plus...

Journaliste : Vous...Vous n’avez pas peur queSean Boswell interrompe dans ce match et vous coutent la victoire ?

Cutter rejoint les deux hommes.

Cutter : Je l’aurais à l’œil et s’il tente ne serait qu’une chose contre vous, patron, je lui infligerais la correction de sa vie.

Pic à glace à son tour rejoint ce petit comité.

Pic à glace : On lui infligera la correction de sa vie !

Don Vittorio : Méfiez-vous de lui, il cache bien son jeu. Derrière son incomparable laideur et son Q.I de moule se cache un très bon lutteur.

Pic à glace : Humm...j’en suis pas sûr, c’est peut-être tout simplement un péquenaud.

Don Vittorio : Ouais, et ben j’espère que c’est le cas.

Journaliste : Je vous remercie de m’avoir accordé de votre précieux temps.

Don Vittorio : Une minute papillon ! Je n’ai pas encore fini.

Journaliste : Ah...Bon et bien qu’avez-vous d’autre à dire ?

Don Vittorio : Je tiens à prévenir Kash, Sean Boswell et le futur quatrième membre du Fatal Four Way qu’ils peuvent recevoir un versement bancaire important, tellement important qu’il pourrait leur permettre d’arrêter le catch pour se retirer peinard et passer le reste de leurs vies dans un paradis tropical...à condition de me laisser gagner ce match ! Cet interview est terminé, maintenant fiche le camp.

Cutter : Allez, tu as attendu le patron !

Le journaliste et son caméraman fichent le camp pendant que les trois Siciliens embarquent dans la limousine de Don Vittorio.

-FIN-

On se retrouve dans la magnifique villa de Don Vittorio, plus précisément dans sa salle à manger, cette dernière est légèrement plus désordonnée qu’à son habitude ce matin...tables renversées, bouteilles de champagne vide trainant un peu partout, femmes dénudées dormant sur le sol, Cutter se trouve sous cinq d’entre elles, sa veste Gucci déposée quelques mètres plus loin, Pic à glace est inconscient couché dans l’immense lustre de la pièce, le Don est quant à lui assoupi assis dans un magnifique fauteuil où ses initiales sont gravées, son titre Smash fraichement gagné sur les genoux. On sonne à la porte...Personne ne bouge...On resonne...Toujours rien...Tiens si ! Vittorio se lève, tentant tant bien que mal de tenir debout, il finit par atteindre la porte d’entrée. Il l’ouvre et tombe nez à nez avec un journaliste et son caméraman.

Journaliste : Monsieur Sigliani ?

Don Vittorio : Grmmmbbbllllll...Ouais, c’est pour ?

Journaliste : Vous interviewer.

Don Vittorio : Soupir...Entrez.

Il laisse le journaliste rentrer dans sa demeure. Les trois hommes traversent plusieurs pièces également sans dessus dessous avant de finalement rejoindre la salle à manger où Cutter se relève à son tour.

Journaliste : On dirait que vous avez bien célébré votre victoire de No Rules !

Don Vittorio : Parle pas si fort...Moi je dirais plus que je me suis tapé une grosse cuite mais ta formulation est pas mal non plus...

Journaliste : J’aurais aimé être là !

Cutter (rejoignant les deux hommes) : Mais tu n’y étais pas !

Don Vittorio : Ah Cutter ! Heureux de voir que tu es enfin réveillé !

Cutter : C’aurait été un peu con que je sombre en coma éthylique le lendemain de votre victoire du titre Smash !

Don Vittorio : C’est vrai que ça aurait été fâcheux ! Jusqu’à là tu m’as été d’une grande utilité, et tu me seras encore d’une grande utilité un moment je pense !

Cutter : Merci boss !

Journaliste : Bon au prochain show vous affrontez la Velocidad, autrement dit le champion Cruserweight dans un match Champ vs Champ. Comment appréhendez-vous ce match ?

Don Vittorio : C’est un bon lutteur je dois le reconnaître, mais vous devez aussi reconnaître qu’il ne fait pas le poids face à moi ! Je vais simplement me contenter de lui porter Le Baiser de la Mort, de remporter ce match et ça s’arrêtera là, peu importe le résultat de ce match. A moins bien sûr qu’il décide de s’en prendre verbalement à moi, ce qui là sur le coup changerait tout...Et lui attirerait un certain nombre d’ennuis.

Journaliste : Question suivante, contre qui pensez vous défendre votre titre pour la première fois ?

Don Vittorio : J’ai entendu la rumeur comme quoi les membres du fatal four way auquel j’ai participé demanderaient une clause de revanche. Je ne doute pas que si cette rumeur est fondée ils changeront d’avis, ce sont tout les trois des personnes sensées, enfin je suppose, je pense donc pas que vous saurez prendrez la décision qui vous attirera le moins d’ennui à vous et à votre famille...L’interview est terminé, maintenant quittez ma demeure.

Journaliste : Mais vous ne m’avez pas laissé le temps d’achever les questions que j’avaient préparées !

Don Vittorio : Oui, mais franchement le son de ta voix m’énerve et je ne supporterais pas de l’entendre une fois de plus, alors pour la seconde fois quittez les lieux toi et ton caméraman.

Journaliste : Mais...

Don Vittorio attrape une bouteille de champagne trainant sur le sol et l’explose au visage de l’intervieweur.

Don Vittorio : Je t’avais prévenu.

Cutter (au caméraman qui commençait à partir) : Attends, on a encore besoin de tes services quelques instants.

Caméraman : Mais monsieur Sigliani m’a demandé de partir.

Cutter : Oui, mais moi pas, reste j’ai un message à faire passer. A condition que vous n’y voyez pas d’objections, patron ?

Don Vittorio : Non, non, aucun problème. Mais quand tu auras fini, fait moi sortir ça (en montrant le journaliste inconscient, étalé par terre)

Cutter : Ouais, ouais, t’inquiètes. Bon je voulais simplement mettre les choses au point avec tout le roster ! Don Vittorio n’a pas besoin de moi et Pic à glace pour gagner comme vous le dites tous ! D’ailleurs il vous l’a prouvé à No Rules ! Il a remporté ce match de manière digne et sans notre aide ! Et maintenant c’est le premier champion Smash de l’histoire !

Don Vittorio : Je ne compte pas m’arrêter là ! En tant que premier champion Smash j’estime qu’il est de mon devoir d’avoir un règne avec ce titre qui ne pourra être battu ! Je vous rappelle que je suis toujours invaincu à la ACW ! Et que ça va durer comme ça encore très longtemps...Que ça vous plaise ou non, Don Vittorio va devenir le plus grand lutteur de la ACW !

Caméraman : C’est bon je peux m’en aller ?

Don Vittorio : Oui, oui. Vas-t’en.

Le caméraman quitte les lieux alors que le premier champion Smash et ses hommes commencent à ranger la maison.

-FIN-